Parler de la mort aux enfants : guide pour les parents et les proches

29/04/2025

« Papa, où est parti Mamie ? » Face à un deuil, difficile d’avoir les mots en tant que parents. Pourtant, il va bien falloir répondre. Ne pas mentir aux enfants, trouver comment raconter la mort à travers des moments de vie, et si c’était ça la solution ? Dans cet article construit comme un guide, nous vous expliquons comment briser le tabou de la mort pour répondre aux inquiétudes de vos enfants, en adaptant votre langage et en vous aidant notamment de livres. Pour un accompagnement des enfants dans le deuil, plein d’espoir et d’intelligence.

Pourquoi parler de la mort aux enfants ?

Tenir la mort à distance ? Une illusion. Parce que les enfants sentent tout, surtout lorsque la mort n’est pas loin, mieux vaut prendre les devants et briser le tabou en parlant de la mort aux enfants. Le silence autour de la mort peut créer un vide angoissant dans l'esprit d'un enfant. Aborder le sujet “naturellement” sera bien plus efficace que de le contourner. Ce qui se joue à cet instant n’est autre que la confiance et la communication, celle qui aide à grandir de façon épanouie en étant considéré à sa juste valeur.

Répondre à leurs questions et inquiétudes

Les enfants sont curieux et observateurs. Ils peuvent percevoir le chagrin des adultes, entendre des conversations. S'ils n'obtiennent pas d'explications claires et adaptées, ils risquent de combler les vides avec leur imagination, qui peut parfois être plus effrayante que la réalité. En leur offrant un espace pour poser leurs questions, vous leur permettez d'exprimer leurs inquiétudes et d'obtenir des réponses rassurantes.

La mort fait partie de la vie : les préparer aux futures expériences

Faire passer le message aux enfants que la mort est une partie intégrante de la vie, les prépare à des expériences de perte beaucoup moins traumatisantes. En abordant le sujet dès le plus jeune âge, on prépare l'enfant à ces futures morts, que ce soit celle d'un grand-parent, d'un ami ou d'un animal. Cancer de tante Isabelle, accident de moto du voisin, mort de Chocolat le labrador avec lequel ils ont grandi… Avoir été initié très jeune au sujet de la mort, avec des mots justes et un soutien émotionnel, peut aider les enfants à mieux faire face à ces moments difficiles qui arriveront à coup sûr.

Comment aborder le sujet de la mort avec les enfants ?

Aider un enfant en deuil, consiste avant tout à adapter son langage à l’âge de l’enfant. Vous ne donnerez pas les mêmes explications à un enfant de moins de 5 ans qu’à un adolescent. Les enfants peuvent avoir besoin de temps pour intégrer la notion de mort et revenir sur le sujet à maintes reprises. Soyez patient et prêt à répondre aux mêmes questions encore et encore, avec le même tact.

Pour les très jeunes enfants

Nous vous recommandons d’aborder des concepts simples, liés à l’absence et à l’arrêt des fonctions vitales. Utilisez des mots concrets comme "ne bouge plus", "ne respire plus", "le cœur ne bat plus". Évitez les métaphores ou euphémismes du type "il s'est endormi pour toujours", qui peuvent engendrer la peur de s'endormir. Parlez de l'endroit où la personne est allée en termes simples, par exemple "il n'est plus là avec nous".

Pour les enfants de 6 à 11 ans 

Les enfants en école élémentaire commencent à comprendre la permanence de la mort. Soyez honnête et direct, mais avec sensibilité. Expliquez que la mort est définitive et que la personne ne reviendra pas. Ils peuvent être intéressés par des détails biologiques simples ("le corps s'arrête de fonctionner"). Par exemple : “Papi est mort. Il était très âgé. Son cœur était usé, il ne fonctionnait plus, il s’est arrêté de battre. Et donc de respirer. ”

Pour les adolescents à partir de 12 ans

Leur compréhension de la mort est identique à celle des adultes. Ils maîtrisent l’abstraction et ont des réactions émotionnelles intenses et complexes. Montrez-leur qu’il est normal d’être triste, en colère ou un peu perdu. Soyez ouverts à la discussion et n'hésitez pas à aborder des questions philosophiques ou spirituelles si elles se présentent.

Parler avec des pairs qui vivent des expériences similaires est une très bonne chose, vos ados peuvent chercher des réponses sur des forums ou dans des groupes de parole.

Des livres sur le deuil pour les enfants et toute la famille

Pour parler de la mort et du deuil avec les enfants, les livres sont d’excellents alliés. Ils permettent d’aborder le sujet avec empathie et subtilité. Nous vous en recommandons particulièrement trois.

 Pour les plus jeunes.

 

 Au revoir Blaireau de Susan Varley (Gallimard jeunesse)

Au revoir Blaireau - Susan VarleyUn classique indispensable pour aborder le deuil et le réconfort du souvenir.
Un matin, les amis de Blaireau se rassemblent devant sa porte. Ils s'inquiètent parce que leur vieil ami n'est pas venu pour leur dire bonjour comme d'habitude...Un ton juste, beaucoup de finesse et de sensibilité : pour aborder avec espoir le thème de la disparition d'un être cher.

 

L’Arbre sans fin de Claude Ponti (L’Arbre des loisirs)

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Hippollène habite dans un arbre sans fin, un univers qu’elle croit seul à exister. Mais quand sa grand-mère meurt, elle pleure tant qu’elle se transforme en larme et va affronter le monde, bien au-delà de son arbre, jusqu’au terrible monstre Ortic. Superbement dessiné, cet album du père de « Blaise le poussin » séduit par son univers poétique, fantaisiste et joyeux, qui fait voyager enfants et parents depuis plus de vingt ans.

 

Pour toute la famille

Euh… Comment parler de la mort aux enfants (Grasset-Bayard)

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Dans Euh… Comment parler de la mort aux enfants, la rabbine Delphine Horvilleur propose d’ouvrir la conversation sur la mort, sans rien cacher. De saisir les deuils qui jalonnent nos vies pour penser à la mort en famille.

 

 

 

Accompagner l'enfant dans son deuil

Comme pour l’adulte, le deuil chez l’enfant peut prendre une tournure pathologique, principalement lors de la perte d’un parent ou d’un membre de la fratrie. Grande tristesse, régression, colère, troubles du sommeil : n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé mentale (psychiatre, psychologue) si l'enfant a du mal à surmonter son deuil. Ces réactions de l’enfant face à la mort sont à prendre très au sérieux. Un soutien extérieur est alors précieux pour l'enfant et pour toute la famille (Trouver de l’aide durant son le deuil : tout savoir pour mieux vivre le décès d'un proche). Dans ce cas et en plus de la consultation d’un professionnel, vous pourrez tenter de lui offrir un terrain d'expression en encourageant l’enfant à parler, à dessiner, à jouer pour exprimer ses sentiments.

Participer aux rituels de deuil ?

Inclure l'enfant dans les rituels de deuil, comme les funérailles ou les cérémonies commémoratives, peut l'aider à comprendre la réalité de la perte et à dire au revoir. Expliquez-lui ce qui va se passer lors des obsèques et répondez à ses questions. Si l'enfant ne souhaite pas participer, respectez son choix sans le forcer. Si vous êtes vous-même très affecté par la perte d’un proche et souhaitez pouvoir vous exprimer notamment en pleurant librement, évitez la présence d’enfant de moins de 10 ans aux funérailles.

Conclusion :

Parler de la mort aux enfants est un acte qui demande un peu de courage et beaucoup d’amour. Dans ce contexte, rappelez-vous que l'honnêteté, la simplicité et l'empathie sont les clés. En adaptant votre langage à leur âge, en répondant à leurs questions avec sincérité et en les soutenant dans leurs émotions, vous permettrez aux enfants de comprendre, d’exprimer leur chagrin et de débuter leur cheminement dans le deuil. Votre conseiller PFM Berthelot est là pour vous aider dans ces moments difficiles, demandant patience et écoute. Il peut vous guider vers des professionnels, des associations qui vous permettront, tous ensemble de surmonter cette épreuve.

FAQ

  • Peut-on prévoir ses obsèques en avance ?

    Oui, grâce au contrat de prévoyance obsèques. Lorsqu'il est souscrit auprès d'une agence de pompes funèbres, il s’agit d’un contrat en prestations. Il permet au souscripteur de prévoir intégralement l'organisation de ses obsèques qui seront financées par le capital prévu au contrat. D’une autre manière, il est possible de rédiger ses volontés sur un papier libre, à placer par exemple dans le livret famille, ou sur le testament. Depuis le 15 novembre 1887, la loi sur la liberté des funérailles oblige le respect de ces volontés.
  • À quelle fréquence les agences PFM Berthelot sont-elles joignables ?

    Nous sommes joignables tous les jours, à toute heure. Si vous ne parvenez pas à obtenir un conseiller, vous pouvez programmer une demande de rappel de la part de ce dernier directement sur notre site.
  • Comment personnaliser une cérémonie ?

    Pour une cérémonie personnalisée, l'organisation doit se faire dans le respect des volontés du défunt. Dans ce cas, mais également dans le cas où il n'y aurait aucune volonté de la part du défunt concernant ses obsèques, il est important pour la famille ou les proches de choisir des pompes funèbres bienveillantes et à l'écoute, qui sauront offrir un bel hommage au défunt. Chez Berthelot, nous plaçons le respect de la personne endeuillée au centre de nos engagements.

NOS ENGAGEMENTS

Notre métier est unique ; il demande du respect et de l’expertise. Depuis nos débuts, nos valeurs fondamentales nous ont guidés. Elles sont aujourd’hui des appuis forts dans les engagements que nous prenons chaque jour pour vous accompagner dans la traversée de votre deuil.

  • Un accueil
    respectueux

    Assurer un accueil et une prise
    en charge courtois
    et respectueux de votre état émotionnel

  • Des prestations personnalisées

    Ecouter attentivement vos
    besoins et vous proposer des prestations
    adaptées, de qualité et en toute sécurité

  • Transparence
    et intégrité

    Fournir des informations claires et précises,
    présenter un devis détaillé
    conformément à la réglementation,
    et apporter toutes les explications nécessaires

  • Accompagnement
    et proximité

    Garantir un accompagnement de proximité
    dans la réalisation des démarches administratives,
    avant, pendant et après les obsèques

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